Pompes à chaleur (PAC), chaudière bois, tout électrique… Quelles sont les solutions de chauffage qui ont le vent en poupe et celles dont les ventes sont en berne pour les constructions neuves ? La progression des énergies renouvelables chez les ménages Français est-elle à la hauteur des ambitions portées par le gouvernement ?
L’ascension des PAC et la percée des systèmes hybrides
Cela fait déjà de nombreuses années que les marchés voient les ventes de PAC décoller. Les systèmes de production de chaleur utilisant une source d’énergie renouvelable ont le vent en poupe. Les PAC en particulier ont bénéficié d’une importante publicité grâce à des aides financières importantes accordées dans le cadre de primes et coups de pouce à la rénovation. Déjà plébiscitée dans l'existant, son installation permet de remplacer des chaudières vieillissantes utilisant des énergies fossiles comme le fioul. Une solution qui s’impose dans les habitations plus isolées qui n’ont pas toujours accès au gaz de ville et ne peuvent donc pas envisager l'installation d’une chaudière gaz performante.
Cette familiarisation des Français avec la PAC se fait également ressentir dans le neuf. Dans son baromètre 2020, le spécialiste des villages et maisons témoins, Domexpo, dressait un bilan très positif pour les PAC et encourageant pour les autres systèmes utilisant une source d’énergie renouvelable. Dans cette enquête sur les énergies de chauffage les plus utilisées en France, les PAC air-eau distancent tous les autres systèmes, représentant à elle seule 36 % des installations. Le gaz naturel reste très plébiscité à 19 %. Viennent ensuite les systèmes hybrides avec le couple PAC et panneaux rayonnants qui atteint 17 %. Les PAC air-air relativement moins performantes que leur cousine air-eau, mais aussi moins coûteuses, parviennent à se défendre avec 12 % des installations. Le bois, l'électricité et les PAC hybrides ne sont pas oubliés, mais restent en bas de ce classement.
L'engouement pour les sources d'énergies renouvelables se confirme
Le baromètre Qualit'EnR « Les Français et les énergies renouvelables » édition 2021 confirme la tendance à la progression des énergies renouvelables chez les ménages. Ces solutions ont gagné +12 points depuis 2017. Environ 44 % des foyers disposent ainsi d’un équipement faisant appel à une source d’énergie renouvelable :
- le solaire thermique ;
- le photovoltaïque ;
- la pompe à chaleur ;
- le bois énergie ;
- ou encore l’éolien.
L'engouement pour chacune de ces solutions diffère selon les régions, avec une appétence plus prononcée pour le solaire thermique et photovoltaïque en région PACA. Le bois est quant à lui davantage mobilisé en énergie de chauffage en Pays-de-Loire, en Nouvelle-Aquitaine ou encore en Bretagne.
La confiance des Français dans les capacités des équipements utilisant des sources d’énergies renouvelables est elle aussi en augmentation. Un indicateur qui rejoint celui des intentions d’achat. Près du tiers des interrogés ont confié envisager l'installation d’un appareil exploitant les énergies renouvelables, soit une progression de +7 points par rapport à 2019.
Interdictions visant les sources d’énergies fossiles en construction neuve
Cette confiance en hausse des Français et cette désirabilité grimpante des systèmes utilisant une source d’énergie renouvelable sont de bonne augure pour le virage énergétique impulsé par le gouvernement.
L’interdiction progressive du recours aux énergies fossiles pour la production de chauffage dans les bâtiments d’habitation a suscité de nombreuses inquiétudes. Notamment chez les ménages qui utilisent le fioul pour se chauffer. Une source d’énergie dont le prix, bien que fluctuant, s’avère compétitif face à l’alternative du tout électrique sur de grandes surfaces.
Mais l'interdiction vise en premier lieu les nouvelles constructions. Dans les faits, elle ne vise pas explicitement une source d’énergie en particulier, mais fixe des plafonds en matière d'émission de gaz à effet de serre. Le respect de ces seuils dans le neuf implique nécessairement le recours aux énergies renouvelables et exclut les installations au fioul. Le gaz pourrait quant à lui être conservé, mais sur des systèmes hybrides en complément d’un équipement utilisant une source d’énergie renouvelable.
Dans l'existant, c’est l'installation de nouveaux équipements utilisant le fioul qui devrait faire l'objet de restrictions. Ce qui signifie qu’en cas de défaillance, une installation initiale au fioul devra être remplacé par un système entrant dans le cadre des restrictions sur le niveau d'émission en gaz à effet de serre.
Selon les dernières informations disponibles en ce début d'année 2022, l'interdiction d'installation de nouvelles chaudières fonctionnant au fioul serait applicable au 1er juillet 2022. Comme initialement prévu, les installations existantes ne sont pas concernées et peuvent continuer à faire l’objet de visites d'entretien et de réparation.
L'objectif à terme est la sortie du fioul pour tous les bâtiments et les logements d’ici 2028. À la fois polluantes et coûteuses, les énergies fossiles devraient progressivement être remplacées par des équipements utilisant des sources d’énergies économiques et abondantes. Mais la transition n’est pas sans frais pour les foyers concernés, et l'investissement initial peut être conséquent. Des aides au remplacement sont prévues pour accompagner ces ménages et plus particulièrement ceux aux revenus modestes et très modestes.
Ecomatic, spécialiste de la plinthe chauffante, propose des solutions compatibles avec des systèmes de production de chaleur utilisant des sources d’énergies renouvelables : PAC, solaire ou encore système bi-énergie.