Vous pouvez baisser le chauffage de quelques degrés pendant une courte absence. Si vous avez l'habitude de chauffer la chambre à 16 °C et le séjour à 18 °C, vous pourriez par exemple descendre jusqu’à 12 °C et 14 °C. Dans les faits, la température en cas d'absence s'ajuste au cas par cas selon plusieurs paramètres, comme le mode de chauffage et la réactivité des émetteurs. Vous partez pour plusieurs semaines ? Ne vous posez pas de question et mettez directement les appareils en mode hors gel.
Faut-il couper le chauffage quand on part en vacances ?
L’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) recommande le maintien d’une température minimale en cas de courte absence. Pour une absence prolongée en hiver, l’idéal est de mettre les appareils en mode hors gel.
Avec un chauffage central, le mode hors gel se trouve sur votre équipement de production de chaleur (la chaudière, la pompe à chaleur…). Si votre logement est chauffé à l'électricité, vous trouverez le mode hors gel directement sur le radiateur.
Pourquoi ne pas couper le chauffage pendant les vacances ?
Un chauffage allumé consomme de l'énergie, alors pourquoi ne pas tout simplement l'éteindre pour faire des économies ?
Court séjour : éviter une chute de température trop importante
En France, un logement moyen perd 2,5°C toutes les 5h s’il n’est pas chauffé. Ce résultat, obtenu dans le cadre d’une étude menée en 2020 par le fabricant de thermostats connectés et intelligents Tado, suppose une température extérieure de 0°C.
Dans ces conditions, après une absence de 36 heures, la température intérieure devrait se rapprocher de 0°C. Autrement dit, à votre retour, les conditions seront pour le moins compliquées, et il faudra du temps pour revenir à une température acceptable.
C’est pourquoi il est recommandé de maintenir une température raisonnable avant de partir en weekend.
Long séjour : éviter les mauvaises surprises à son retour
Flirter avec les températures négatives peut être dangereux pour les canalisations : rupture, fuite… Des dégâts importants dus au gel peuvent se produire en votre absence et entraîner de graves dommages.
Dans les maisons sujettes aux problèmes d'humidité, couper le chauffage peut favoriser la progression des moisissures. Ajoutez à cela, l’obscurité perpétuelle derrière les volets fermés, et vous avez les conditions idéales pour une expansion fongique.
Tout l'intérêt de la fonction hors gel est de prévenir ces phénomènes causés ou aggravés par le froid. À la mi-saison et si les températures restent relativement douces, cette précaution n’est pas utile. En hiver, elle prend tout son sens.
Sur quelle température régler le chauffage quand on part en vacances ?
Un seul degré en moins permet déjà de faire une économie d'énergie significative, de l'ordre de 1°C selon les estimations de l'Ademe. Jusqu'où aller pour les courtes et longues absences ?
10°C à 16°C selon la durée d’une courte absence
Si vous vous absentez brièvement, pour la journée par exemple, inutile de chauffer à 18 °C. Baissez la température de chauffe de quelques degrés, quelque part entre 16°C et 12°C, selon votre ressenti. Pour des weekends ou de courtes vacances, vous pouvez baisser davantage afin de ne pas consommer inutilement, sans pour autant revenir dans un logement glacial.
Hors gel, pour les vacances soit autour de 7°C ou 8°C
Le hors gel maintient une température pouvant varier selon les appareils. Elle est généralement située autour de 7°C ou 8°C, voire moins.
Si vous constatez que le mode hors gel vous permet de maintenir une température supérieure à 8°C, vous pouvez l’activer dès 2 jours d'absence.
La réactivité de votre solution de chauffage joue aussi sur la température minimale idéale.
Fonctionnement des radiateurs et effet sur la température minimale
Le mode de chauffage et la réactivité des émetteurs peuvent freiner ou accélérer la montée en température et la perte de chaleur. Ces informations vous aideront à trouver votre température minimale idéale.
Le radiateur convecteur : une perte de chaleur rapide
Le convecteur électrique chauffe principalement l’air de la pièce. Quand il est en fonctionnement, le flux d’air chaud remonte. Dès qu’il s'éteint, la chaleur remontée n’est pas remplacée et le froid s'installe rapidement.
La baisse du thermostat sera vite ressentie en termes de confort thermique. En revanche, à la remise en route, l'air chaud crée une sensation de chaleur rapide à proximité de l'émetteur.
Le plancher chauffant : une forte inertie et une remontée plus lente
Le plancher chauffant conserve et restitue plus longtemps la chaleur dans la pièce. Après une très courte absence sans chauffage, vous n’aurez pas aussi froid qu'avec un convecteur.
En revanche, si le plancher a eu le temps de refroidir complètement, il mettra un certain temps à atteindre une température de confort
Les plinthes chauffantes : un bon équilibre entre inertie et réactivité
Les plinthes chauffantes associent l’inertie créée dans les murs et la réactivité des émetteurs. Le chauffage par plinthes présente une inertie courte pour mieux réagir aux variations de températures extérieures et aux besoins des utilisateurs.
Après une très courte absence, les murs auront conservé une partie de la chaleur transmise par rayonnement. Après une longue absence, le chauffage par plinthes permet de retrouver rapidement une température de confort.